Programmes

En Belgique, la législation est précise en matière d’agrément des unités en cardiologie. Les différents programmes de soins qui peuvent être développés au niveau des hôpitaux généraux, sont les suivants :

  1. La cardiologie générale
    • Elle peut être réalisée dans la plupart des hôpitaux (programma A), pour autant qu’il y ait un staff cardiologique suffisant et la possibilité de réaliser les examens de routine comme l’électrocardiogramme ou l’échocardiographie. L’hôpital doit également posséder une unité d’hospitalisation permettant d’effectuer des mises au point plus détaillées et d’assurer la surveillance des patients, avant et après un traitement interventionnel ou chirurgical dans un centre agréé pour ces techniques.
  2. Le cathétérisme diagnostic
    • Il s’agit de la technique (programme B1) qui permet, à l’aide de « cathéters » que l’on introduit au niveau du coeur, de confirmer les diagnostics qui sont suspectés par les examens moins invasifs. L’infrastructure radiologique nécessaire est importante et spécialisée pour la cardiologie.
  3. Le cathétérisme interventionnel
    • L’infrastructure et les techniques sont globalement les mêmes que pour le cathétérisme diagnostic, mais les cathéters utilisés comportent des guides et des ballonnets capables de traiter des rétrécissements au niveau des artères coronaires ou éventuellement des valves. Cette technique (programme B2) ne nécessite pas d’anesthésie générale, mais doit en principe (*) être réalisée dans un centre qui pratique la chirurgie cardiaque. Depuis 2014, la législation permet de pratiquer cette activité (programme B1-B2) dans un centre sans chirurgie cardiaque, à condition de répondre à des critères opérationnels exigeants, d'offrir une permanence 24h00 sur 24, et de participer à un réseau où tous les programmes sont présents.
  4. La rythmologie et la stimulation cardiaque
    • Les troubles du rythme cardiaque nécessitent souvent une investigation et éventuellement un traitement par cathétérisme cardiaque (programme P et E). L’infrastructure est la même que pour le cathétérisme interventionnel.
    • L’implantation des stimulateurs cardiaques internes (pacemakers) se fait en association entre les cardiologues spécialisés et les chirurgiens cardiaques. L'implantation des défibrillateurs (**) nécessite une autorisation spécifique du centre.
  5. La chirurgie cardiaque
    • La chirurgie (programme B3) permet de résoudre la plupart des problèmes non pris en charge par le cathétérisme interventionnel ou les procédures rythmologiques. Elle nécessite une anesthésie générale au sein d’une infrastructure de salle d’opération assez sophistiquée qui permet le contrôle permanent de toutes les fonctions vitales. Pour immobiliser le cœur pendant l’opération, le chirurgien cardiaque a recours, dans la plupart des cas, à une circulation extracorporelle (***).
    • La chirurgie cardiaque prend également en charge les interventions urgentes et non urgentes sur l’aorte et les gros vaisseaux intra-thoraciques.
  6. La revalidation cardiaque
    • Après un événement cardiaque, par exemple un infarctus, ou une intervention cardiaque (cathétérisme ou chirurgie) il est nécessaire de permettre au patient de se réadapter à l’effort sous contrôle médical. Il doit également pouvoir réintégrer rapidement le circuit professionnel. Ces missions sont réalisées par le centre de revalidation cardiaque.

(*) Cathétérisme interventionnel : La tendance actuelle est d'envisager la possibilité d'autoriser des actes thérapeutiques dans des centres diagnostics pour le traitement urgent de l'infarctus myocardique.

(**) Défibrillateur : Appareil implantable, ressemblant à un gros pacemaker, capable de donner un choc électrique en cas arrêt cardiaque brutal. Ce défibrillateur nécessite l'introduction d'un dossier à l'INAMI pour obtenir un remboursement.

(***) Circulation extracorporelle : Certains pontages coronaires peuvent être réalisés coeur battant ou de manière robotisée. Ces techniques n'ont actuellement pas démontré d'avantage par rapport aux techniques conventionnelles.

(*) Cathétérisme interventionnel : La tendance actuelle est d'envisager la possibilité d'autoriser des actes thérapeutiques dans des centres diagnostics pour le traitement urgent de l'infarctus myocardique.(**) Défibrillateur : Appareil implantable, ressemblant à un gros pacemaker, capable de donner un choc électrique en cas arrêt cardiaque brutal. Ce défibrillateur nécessite l'introduction d'un dossier à l'INAMI pour obtenir un remboursement.(***) Circulation extracorporelle : Certains pontages coronaires peuvent être réalisés coeur battant ou de manière robotisée. Ces techniques n'ont actuellement pas démontré d'avantage par rapport aux techniques conventionnelles.
Editeur responsable : ASBL AMHEFI